- Broché , de : 14 x 2.7 x 22.5 cm– 372 pages
Construite sur les liens directs entre le maître et ses disciples, à qui il transmet un enseignement ou un simple influx spirituel, la tarîqa (confrérie) est aussi un lieu d’hospitalité et d’intégration sociale. Ainsi les cheikhs de la Khalwatiyya sont à la fois des maîtres spirituels, transmetteurs de la baraka, et des notables à la tête d’une institution qui joue un rôle de redistribution économique au niveau du quartier ou du village. Une réalité aussi complexe doit être abordée sous plusieurs angles. L’étude de son rôle historique ne peut être détachée de celle de ses aspects doctrinaux car la fondation d’une tarîqa et sa fonction sociale reposent sur la reconnaissance de l’autorité d’ordre divin dont les cheikhs se sentent investis et des pouvoirs qu’elle leur confère sur terre. C’est dans une telle perspective historique et anthropologique que le rôle et la place des confréries en Egypte au XXe siècle sont ici abordés. La Khalwatiyya ne représente pas toutes ces confréries, encore moins tout le soufisme, mais son cas permet d’apporter un éclairage nouveau sur la tarîqa en tant que réalité spirituelle et sociale. Au moment où l’islam politique, très minoritaire, occupe le devant de la scène, elle montre aussi comment les fidèles vivent leur foi au quotidien.