Mémoires de feu est une immense mosaique, haute en couleur, émouvante, palpitante de vie, de passion, d’amour et de haine. Dans ces pages brûlantes coule l’alliage douloureux des ethnies et des races en une alchimie qui embrasse toute l’histoire de l’Amérique Latine. Eduardo Galeano a voulu que cette histoire respire et que le lecteur lasente vivre. Il se révèle à la fois mythologique, historien et poète au lyrisme flamboyant pour recréer – sans l’intervention de la moindre fiction – l’histoire d’un peuple dans sa complexité, ses contradictions et son génie. Le livre s’ouvre sur les mythes fondateurs de l’Amérique précolombienne, avant de s’attacher, du XVe au XVIIIe siècle, à l’histoire de la conquête et des affrontements Nous y voyons les Indiens meurtris, pillés, assassinés, révoltés, fiers et fidèles à leur culture, fascinés par ces hommes à cheval dont, à côté de leurs divinités, ils accepterons le Dieu et la Vierge, étrangers à ces fous qui ne songent, encore et toujours, qu’à l’or. Mais le passé n’est jamais coupé du présent, il s’y prolonge et s’y incorpore.