Lorsqu’à la fin des années 1920, André Malraux fit irruption sur la scène littéraire, il imposa d’emblée un ton, un style, un personnage. En lui, l’action et la littérature, la politique et la morale semblaient se réconcilier. Doué du génie de la séduction et de l’autopromotion, l’auteur des Conquérants puis de La Condition humaine voulait marquer ce monde de «cicatrices».
Restent aujourd’hui ses livres, que l’on peut apprécier en oubliant l’homme, mais on se prive alors de leur personnage principal. «Ma vie ne m’intéresse pas», disait-il. De fait, seule sa vie l’intéressait.