On voit l’originalité du propos de Memmi, et la place évidente de ce livre dans l’ensemble de son œuvre : après avoir réclamé justice pour les Arabes, lorsqu’ils étaient victimes des colonisateurs, l’auteur du Portrait du colonisé et de L’homme dominé demande justice pour les siens, qui furent, demeurent, et risquent d’être plus cruellement encore, les victimes des Arabes qui ne se résignent pas à voir échapper à leur emprise leurs anciens dominés.