Broché de :13 x 21 cm – 301 pages
Comment nier que Sade soit à la fois la pointe extrême et comme le couronnement des penseurs des Lumières ? Mais qui ne perçoit que Sade, justement, mène la pensée des Lumières jusqu’en ce point où elle se rompt ? En détachant Sade du second rayon , nos contemporains ont pu découvrir en lui an écrivain qui ne produit pas des textes fermés, mais des mobiles qu’aucun repos du vent ne peut stabiliser des dynamiques sans fin qui emportent le lecteur malgré lui. Ce qui maintient désormais Sade dans la bibliothèque idéale, c’est ce mouvement prodigieux – et ce levier la liberté, une sorte de passion folle qui ne sera jamais circonscrite ni concrètement rationalisée. Aux limites de la représentation et parfois du supportable, l’oeuvre de Sade nous interroge sur ce qu’est la littérature.———————————————————————
Le Grand-Guignol, c’est le théâtre du nervosisme et des situations extrêmes qui entasse pêle-mêle dans un bric-à-brac scénique les lieux communs de l’épouvante, de la férocité et du malaise. Cette forme théâtrale qui, en son temps, eut partie liée avec les explorations médicales sur l’hypnose, l’hystérie, les phobies, les déviances de toutes sortes en relation avec la criminologie, a sans aucun doute accompagné l’avancée des écritures littéraires. Au Grand-Guignol, il s’agit bien d’expériences à tenter. Ne mériterait-il pas l’appellation de Théâtre Laboratoire, si prisée aujourd’hui ? Dans les hoquets du rire et de l’angoisse, se pratiquait, entre simulacre et exorcisme, une théâtralité de la claustration, de l’anomalie et du vertigo, où sont repoussées les bornes de l’innommable et de l’immontrable. Le Grand-Guignol ? C’est à pleurer de rire et à mourir de peur