Broché de 13,5 x 22 x 2,5 cm – 405 pages ( collection : testes à l’appui )
Plutôt que d’opposer telle ou telle expérience d’État ouvrier au « marxisme », au « léninisme », au « trotskysme », Jean-Luc Dallemagne préfère dégager, de l’élaboration théorique et de la pratique du marxisme révolutionnaire, la problématique permettant de comprendre l’ensemble d’expériences — moments de la révolution mondiale dont procédera le socialisme. Son livre s’attache donc à dégager théoriquement la problématique de la transition chez Marx et Engels pour comprendre comment Lénine l’a enrichie par sa pratique de la Révolution russe, et ce afin de disposer d’un corps de concepts permettant d’expliciter les expériences diversifiées et différentes des États ouvriers aujourd’hui. Ainsi la théorie de la révolution peut-elle être enrichie des premières expériences de dictature du prolétariat, sous quelque forme qu’elle soit instaurée. La révolution n’a pu triompher localement que selon des modalités porteuses de déformation bureaucratique. Il ne s’agit pas de le regretter au nom de la pureté programmatique. Il s’agit de comprendre le rapport des forces mondiales qui en est l’origine. Et c’est en modifiant celui-ci par nombre de victoires locales que la révolution prolétarienne est en train de créer les conditions propres à l’abolition de toute bureaucratie et à la construction du socialisme. Le problème n’est pas de se garantir contre toute déformation bureaucratique future, mais de faire en sorte que cette déformation ne dégénère ni en restauration du capitalisme, ni en écrasement bureaucratique du mouvement ouvrier.