Poche folio de : 11 x 4.2 x 17.5 cm – 1072 pages ( bon état hormis qqs soulignement au fluo)
Kant, nous a-t-on appris, a signé la condamnation de la métaphysique. Désormais réduite à un corpus de textes à jamais clos, il nous reviendrait de l’analyser, voire de la déconstruire. Place, sur la scène philosophique actuelle, à l’herméneutique, à la phénoménologie, aux sciences cognitives, toutes choses qui ont rompu leurs amarres d’avec la métaphysique. Déclarée morte, de l’ancienne “Reine des Sciences” il ne reste que son anatomie spectrale – à savoir l’histoire de ses grands moments (Duns Scott et l’ontologie médiévale, Kant et l’ambiguïté de sa critique).Frédéric Nef, qui reformule la question posée par Heidegger en 1929, montre l’inverse : la métaphysique est parmi nous. Nombreux sont les philosophes modernes et contemporains qui s’en réclament ou la relancent – de Wittgenstein à McTaggart, de Whitehead à Armstrong, de Kripke à Lewis : ils prennent pour objet la structure ultime du monde grâce aux concepts fondamentaux d’essence, d’existence, de propriété, d’objet, de monde et de possibilité.Vivante, la métaphysique connaît à l’heure actuelle une mutation de son histoire et de son concept, qui éclaire rétrospectivement ses différents moments. Frédéric Nef, dans ce traité – genre abandonné depuis un demi-siècle -, permet au lecteur de découvrir des oeuvres trop souvent méconnues et d’ouvrir sa fenêtre sur un autre monde.