Il écrit trois ans avant sa mort : Pour moi, il y a le primat du message du Père de Foucauld. Ce message de sa vie missionnaire, m’étant aperçu que c’était d’une richesse écrasante, j’ai voulu l’exprimer par fragments mais c’était surtout le prier et le vivre … je veux seulement être homme du message. Il lui parait important de ne se réclamer d’aucun groupe mais de rester seul. Il sent l’idéal du Père de Foucauld menacé. Il considère aussi la présence de la France au Maroc comme une faute grave, écrit des lettres, dénonce les exactions françaises, envoie des lettres aux intellectuels français, (il est alors invité à une réunion à Paris, présidée par François Mauriac) et passe pour un communiste et un révolutionnaire auprès des autorités françaises du Maroc et de l’armée. Lorsque le Maroc sera indépendant en 1956,le prince héritier Moulay Hassan, de passage à El Kbab, lui dira : « Mon père et moi, nous savons tout ce que vous avez fait et tout ce que vous faites
Lors de ses obsèques un jeune berbère lit ce poème d’adieu : Le marabout n’avait pas de femme et d’enfants : tous les pauvres étaient sa famille, tous les hommes étaient ses frères. Il a donné à manger à ceux qui avaient faim. Il a habillé ceux qui étaient sans vêtements. Il a soigné les malades. Il a défendu ceux qui étaient injustement traités. Il a accueilli ceux qui n’avaient pas de maison. Tous les pauvres étaient sa famille, tous les hommes étaient ses frères. Dieu, sois miséricordieux pour lui !