Au Maroc, M. Théodore Steeg a su adapter ses qualités de pacificateur aux nécessités de l’heure et aux problèmes spéciaux du pays. C’était une succession délicate à recueillir que celle du maréchal Lyautey, alors que nous nous battions avec Abd el Krim ! La diplomatie de M. Théodore Steeg s’exerça, néanmoins, de telle sorte qu’il n’y eut pas de conflit et que, gardien fidèle des prérogatives du pouvoir civil, le second Résident général sut accomplir la tâche qu’il s’était fixée en s’associant les chefs de notre armée. Il leur démontra qu’il importait, selon les principes du maréchal Lyautey, de ne négliger aucune occasion de négocier avec l’adversaire du moment pour l’amener, autant par la force de persuasion que par la force des armes, à cesser le combat. Malgré les emballements de nos « jusqu’au-boutistes » marocains et l’on peut bien le dire, malgré leurs intrigues, M. Théodore Steeg qui voulait terminer la guerre le plus vite possible se servit avec habileté des émissaires en contact avec Abd el Krim.